Le terme de psychobiologie correspond ici aux progrès et découvertes mis en place par l’émergence de l’hypnose ericksonienne, non aux errements divers que des gourous en tous genres peuvent mettre en place actuellement. 

psychobiologie
M.H. ERICKSON et E. ROSSI

Au début des années 50, Milton Erickson a réintroduit l’hypnose dans le domaine thérapeutique, une hypnose ouverte, non-directive. Dans son sillage, l’école de Palo Alto et quelqu’uns de ses élèves, dont Rossi, ont continué son travail et générant un renouveau important dans le champ de la psychosomatique. Rossi effectue un travail considérable dans ce domaine, aidé des progrès et études de la neurobiologie (étude des neuro-transmetteurs qui font la liaison corps-esprit). Depuis peu, la psycho-neuro-immunologie apporte les bases scientifiques de cette approche, jusque-là essentiellement empirique.

« L’esprit et le corps représentent deux aspects d’un seul et même système d’information : la vie »

Rossi

Sans entrer dans des détails et termes trop scientifiques de la psychobiologie, l’élément primordial de ces avancées est l’information (et son traitement). la psychologie, la biologie, la physique, la génétique ou toute approche humaine ont un dénominateur commun : l’information. 

« Toutes les formes d’organisation sur le plan psychologique, physique et biologique, sont en fait des expressions de l’information et de ses transformations »

Stonier

La transduction (psychobiologie) : ce terme désigne le processus de transformation de l’oganisation de l’information, ou sa conversion d’une forme à une autre. La transduction est par exemple le procédé qui transforme la suggestion hypnotique, la concrétise en un changement. Transformer la parole en acte générateur.

Concrêtement, nous vivons des événements que nous encodons, nous stockons en les convertissant. Pour celà, nous utilisons les mollécules messagères issues de toutes nos cellules. Le corps est considéré comme un vaste réseau d’information ou tous les systèmes communiquent, imbriqués les uns dans les autres, en inter-relation (génétique, immunologique, hormonal…). Cet encodage est stocké dans le système hypothalamo-limbique du cerveau. Ce système est au centre de la communication de l’information, schématiquement entre le stress et les réponses immunitaires.

Selon l’état psychologique, émotionnel du sujet, il peut alors y avoir : 
– adaptation au stress : l’information est traduite, transmise, le sujet s’adapte de manière appropriée. 
– non-adaptation : l’information est arrêtée, ce qui génère le symptôme psychosomatique.

psychobiologie

Une répétition de stress va entraîner une altération durable des encodages. Le symptôme psychosomatique est alors stocké de manière erratique comme LE phénomène d’adaptation. Ainsi, même si le stress a disparu, la « fausse » réponse d’adaptation, symptôme psychosomatique, reste et s’installe comme LA réponse.

L’hypnose ericksonienne, thérapeutique se penche sur ces phénomènes de traitement de l’information, tous ces processus psychobiologiques naturels de transduction de l’information, de la mémoire, des apprentissages et des comportements en étroite relation avec l’état émotionnel du moment. Et l’état hypnotique est un moment privilégié de contact avec ces processus, moment où affleurent et sont accessibles ces mécanismes complexes qui convertissent l’information psychologique à un niveau somatique.


Par Jérôme Boutillier, enseignant en hypnose ericksonienne à l’INCTB

Page complémentaire : Cycles ultradiens.

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À propos de l’auteur

Jérôme Boutillier - Caen
- Enseignant à l'INCTB (Institut Normand de Coaching et de Thérapie Brève).
- Auteur des Manuels d'Hypnose et de Thérapie Brève
http://www.inctb.net

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