Toute manifestation n’est pas uniformément présente. Rien ne va tout le temps mal. Dans toute difficulté, il y a des moments où ça va bien. Ces moments d’exception ont un mérite essentiel : ils existent et montrent ainsi qu’une alternative au problème est réellement envisageable puisque vécue. On peut dire que pour aller bien, la personne a simplement besoin de prolonger ces moments d’exception.

La notion d’impermanence affirme que toutes choses, du plus petit atome aux galaxies, de l’être humain à la montagne, du corps à la pensée, sont constamment en train de changer alors même qu’elles interagissent.

Prendre conscience des exceptions

Pour mettre en valeur et développer les exceptions, il est d’abord nécessaire que le client prenne conscience de ces moments d’exceptions. Le questionnement vise à générer cette prise de conscience. 

  • En associé : « Est-ce qu’il y a eu des moments où le problème ne s’est pas produit ou était d’une moindre intensité ? »
  • En dissocié : « Si je demandais à votre femme s’il y a eu de meilleurs jours, que répondrait-elle ? »
Exceptions délibérées ou aléatoires

Les termes de « délibérées » et « aléatoires » sont issus de la théorisation de De Shazer. 

  • Exception délibérée : le client peut donner la genèse de l’exception. On pourra enchaîner sur une modélisation de l’exception ou une prescription de tâche (tâche de comportement).
  • Exception aléatoire : le client ne peut donner la genèse de l’exception. Il pourra alors lui être demandé d’observer les prochaines exceptions et de noter ce qui se passe (tâche d’observation).
Demander des précisions

Il s’agit de relever les critères de différence des moments d’exception : « Qu’est-ce qui selon vous diffère quand ça ne se produit pas ? ». «Quelles différences trouverait votre femme ?» Les différences entre problème et exception où le problème est absent peuvent se situer à différents niveaux. Il s’agit pour aborder les exceptions de faire preuve de la même acuité que celle mise en place pour aborder le problème dans le questionnement d’objectif. Une solution se respecte autant et même plus qu’un problème. On peut par exemple repérer les meta-programmes utilisés pour catégoriser la situation d’exception (comme l’intérêt premier : activité, personnes, objets, informations ou lieux). 

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À propos de l’auteur

Jérôme Boutillier - Caen
- Enseignant à l'INCTB (Institut Normand de Coaching et de Thérapie Brève).
- Auteur des Manuels d'Hypnose et de Thérapie Brève
http://www.inctb.net

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