PNL / Jérôme Boutillier / INCTB

Auteur des Manuels d’hypnose et de thérapie brève (différentes thématiques). Découvrir

Responsable de la formation Praticien Hypnose ericksonienne et PNL Découvrir

Eléments de communication

La communication est un système regroupant plusieurs individus ainsi que leur interaction. Ici, étonnamment, 1 + 1 = 3. Le rapport est constitué non seulement par le récepteur, l’émetteur mais aussi par la relation qui s’établit entre les deux.

Dans ce système de communication transitent des informations, non pas de manière linéaire, mais sous la forme d’une boucle : l’émetteur produit une information. Ce message est transmis et codé, de manière verbale, non-verbale, situationnelle et contextuelle. Le récepteur va décoder le message et réagir, c’est-à-dire produire une nouvelle information, à partir de ce qui a été perçu. 

On peut déterminer ici deux premiers points importants et fondateurs : pour une communication efficace :

  • il convient que le message soit correctement émis, c’est-à-dire transmis et codé.
  • il est également important de contrôler la réception, c’est-à-dire le décodage par l’interlocuteur, ce que l’on nomme feed back ou retour d’information.

En fonction du feed back, de ce que renvoie l’autre, on réajuste son message qui est transmis et ainsi de suite…

On peut déjà retenir un point essentiel : l’efficacité d’un acte de communication se mesure par l’effet qu’il produit. 

Le sens de la communication est donné par la réponse qu’elle déclenche.


Qu’est-ce qui change?

– La communication vise à provoquer un changement chez l’autre (comprendre, connaître, élargir le champ des possibles etc…

– En thérapie, coaching ou communication, le changement se situe dans la représentation du monde du destinataire. 

– Le but de la communication est de faire évoluer la carte de la réalité de l’autre.

– L’image du monde n’est pas le monde. C’est ce que l’on retrouve à travers les termes de réalité de premier et de second ordre.


Réalité de premier et de second ordre (Palo Alto)

  • Réalité de premier ordre : notre perception première, sensorielle. 

Par exemple, le mot « chien » que nous entendons ou lisons.

  • Réalité de second ordre : attribution de sens à la réalité de premier ordre.

Par exemple le mot « chien » : « ça mord », « ça met des poils partout », « c’est affectueux », « ça bave », etc… 

D’une manière invariable, nous attribuons un sens, des significations, des valeurs à ces aspects de la réalité du premier ordre et j’appelle ces attributions que nous donnons à la réalité de premier ordre la réalité de second ordre. Les conflits humains les plus importants surgissent lorsque deux personnes attribuent un sens différent à une réalité qui est perçue en commun. C’est là que le problème commence. Mais c’est là aussi que de grandes opportunités s’ouvrent. 

P. Watzlawick

Le changement va s’opérer dans la réalité de second ordre.

Carte et territoire

Chaque individu est différent.

Nous construisons tous une représentation personnelle de la réalité. Ainsi chaque personne vivra de manière plus ou moins différente une situation identique. 

Alfred Korzybsky1, fondateur de la sémantique générale décrit ainsi ce phénomène :

La carte n’est pas le territoire qu’elle représente.

A. Korzybsky

Chacun construit donc sa carte du monde, différente et personnelle en fonction de ses filtres (neurologiques, personnels, sociaux et culturels). C’est ce système de représentation qui conditionne nos manières de penser, de ressentir ou de nous comporter et qui va donc générer nos solutions d’adaptation à ce qui nous entoure. 

La relation s’installe dans la carte.

Notre changement ou notre évolution vont se caractériser par le changement ou l’évolution de notre carte de la réalité. La communication s’installera dans la carte de l’autre.

Situer l’intervention dans la carte de l’autre garantit intégrité et écologie.

En mobilisant des processus internes, des ressources personnelles, en évoluant dans son univers personnel, le sujet va mettre en place des changements et évolutions qui respectent son intégrité et son écologie. Il ne s’agit pas d’imposer une nouvelle image du monde, mais de permettre au sujet de faire évoluer ses représentations.

Mirorring, pacing, leading 

Communication et changement auront une structure tri-partite :

1) Mirorring : le concept de mirroring décrit la démarche de la personne-miroir qui accepte inconditionnellement l’autre, empathie permettant un lien (alliance). 

Cet aspect est développé dans de nombreuses approches (écoute rogerienne, etc…). Mais le modèle de la thérapie brève ajoute à cet aspect, une dimension stratégique (à travers la position basse) et inductive, persuasive : le rapport en miroir ne va plus simplement être une simple valeur en soi, déjà pertinente mais le cadre de nouvelles interventions thérapeutiques pour la plupart suggestives.

2) Pacing : au mirroring, succède une période de pacing où on suit l’autre dans sa lecture de la réalité. Cette période est plus ou moins longue, jusqu’à l’établissement d’un lien fort et bilatéral. 

3) Leading : à la période de pacing succède le leading. On modifie le pacing pour faire évoluer la carte de la personne à travers les techniques ericksoniennes. Si le rapport est bien établi, la personne suit et remet en cause sa perception de la réalité. 

PNL / Jérôme Boutillier / INCTB

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1 Aspect of theory of syntax, 1965

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À propos de l’auteur

Jérôme Boutillier - Caen
- Enseignant à l'INCTB (Institut Normand de Coaching et de Thérapie Brève).
- Auteur des Manuels d'Hypnose et de Thérapie Brève
http://www.inctb.net

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