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Chacun construit sa représentation du monde. Cette représentation va être différente et personnelle à chaque individu en fonction de ses différents systèmes de perception, système de filtrage, de modélisation et de représentation.
1. Filtrage
– Filtres neurologiques : il s’agit de l’organisation propre à chaque individu qui lui permet de traiter les informations au niveau neurologique et sensoriel. Ce premier niveau de traitement de l’information est prédéterminé génétiquement, de par déjà notre appartenance au genre humain.
– Filtres socio-culturels : il s’agit des règles héritées de la culture à laquelle nous appartenons et qui transparaissent entre autre à travers le langage (lui aussi culturel). Ces phénomènes culturels nous amènent à évoluer et à sélectionner « notre réalité » d’une certaine manière.
– Filtres personnels : il s’agit des processus personnels mis en place, en fonction de l’éducation, de nos différents apprentissages et expériences de vie que nous interprétons à notre manière.
L’ensemble des filtres génère donc un traitement personnel de l’information en fonction de la neurologie, de la culture et de l’histoire personnelle. Ce filtrage de la réalité conduit à un modèle du monde propre à chaque individu et donc unique.
2. Modélisation
En plus de filtrer la réalité comme nous venons de le voir, pour construire son modèle du monde, l’être humain passe son temps à sélectionner des informations : on ne peut tout percevoir. Ce processus de modélisation de la réalité, de tri est propre à chaque être humain. Il peut simplifier la vie en permettant d’appréhender la complexité ou peut également se trouver réducteur. On accède ici à une donnée importante : les processus de modélisation de la réalité ne sont ni bon, ni mauvais. Ils seront simplement adaptés ou non, en fonction d’un contexte et d’un objectif particuliers. Ces processus sont au nombre de trois : généralisation, distorsion et omission.
– Généralisation : généraliser, c’est établir une règle générale à partir d’un ou plusieurs événements particuliers. Ce processus est éminemment utile car à la base de nombreux apprentissages : quand on sait ouvrir une porte, on peut généraliser la compétence à toutes les portes et ainsi se simplifier la vie. La généralisation est un raccourci qui permet de soulager les processus mentaux en élaborant notamment des règles internes de fonctionnement, ce que nous nommerons croyances. Notre modèle du monde est ainsi construit sur la base de nombreuses généralisations successives.
– La distorsion : elle consiste à déformer de manière significative la réalité vécue. L’intuition constitue par exemple un processus de distorsion. Sans preuve tangible, on en arrive à une conclusion aléatoire. Cela peut donner des conclusions brillantes mais aussi problématiques. Là encore, c’est une question de contexte et d’objectif. La réalité va être distordue, donnant lieu à des logiques non-ordinaires, des interprétations très personnelles qui viennent fréquemment servir ou alimenter les croyances (généralisations).
– L’omission : il s’agit du fait de sélectionner et donc de laisser de côté de nombreuses informations. Comme nous l’avons vu, nous baignons dans un flot d’informations. Nous mettons nécessairement en place un tri sélectif. Ce tri est particulier à chaque individu : chacun va faire des choix, prioriser certains aspects de la réalité au détriment d’autres éléments, laissés de côté. Ce processus est éminemment personnel.
Après avoir filtré le réel, l’être humain trie donc les informations au travers de trois processus de modélisation : généralisation, distorsion et omission. Cette sélection est particulière à chaque être humain, ce qui vient encore individualiser plus profondément chaque modèle du monde.
Cette modélisation du réel est développée dans le chapitre traitant du meta-modèle qui étudie avec précision ces processus de tri.
3. Représentation
Chacun perçoit la réalité selon un canal sensoriel privilégié. Ces canaux correspondent aux cinq sens : vue, ouïe, toucher, odorat et goût.
Chaque personne présente un système de représentation sensorielle dominant, mais cela n’implique pas pour autant que d’autres systèmes n’entreront pas en jeu à un moment ou à un autre.
Jérôme Boutillier / INCTB
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